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Écriture comptable : Charges et produits financiers

Écriture comptable : Charges et produits financiers
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    Emilien Gaillard
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Les écritures comptables du résultat financier

En comptabilité générale, le résultat de l'entreprise se décompose en trois parties : le résultat d'exploitation, le résultat financier et le résultat exceptionnel. Si l'exploitation concerne le cœur de métier, le résultat financier reflète la politique de financement et de placement de l'entreprise.

Maîtriser les écritures de charges et produits financiers est indispensable, notamment pour les étudiants préparant le BTS Comptabilité Gestion où la distinction entre ces cycles est primordiale.

Cet article détaille les schémas d'écritures pour les intérêts d'emprunt, les escomptes et les opérations sur titres (VMP).

1. Les charges financières (Compte 66)

Les charges financières regroupent principalement les intérêts payés aux banques et les pertes liées aux opérations financières.

Les intérêts des emprunts et dettes

L'entreprise doit régulièrement rembourser ses emprunts. L'échéance comprend généralement une part de capital (amortissement de l'emprunt) et une part d'intérêts. Seuls les intérêts constituent une charge.

Schéma d'écriture : Remboursement d'échéance d'emprunt

CompteLibelléDébitCrédit
164Emprunts auprès des établissements de crédit (Capital)1 000 €
6611Intérêts des emprunts et dettes200 €
512Banque1 200 €

Note : Le remboursement du capital (compte 164) n'est pas une charge, il diminue simplement la dette au passif. C'est un point clé à vérifier lors de votre rapprochement bancaire.

Les escomptes accordés

Un escompte de règlement est une réduction financière accordée à un client qui paie sa facture avant l'échéance. Pour l'entreprise qui vend, c'est une charge financière.

Schéma d'écriture : Facture de vente avec escompte

CompteLibelléDébitCrédit
411Clients (Net à payer)1 188 €
665Escomptes accordés10 €
44571TVA collectée (sur le net financier)198 €
707Vente de marchandises1 000 €

(Note : La TVA est calculée sur la base diminuée de l'escompte, sauf mention contraire. Ici : (1000 - 10) x 20% = 198).

2. Les produits financiers (Compte 76)

À l'inverse, l'entreprise peut générer des revenus grâce à ses excédents de trésorerie.

Les escomptes obtenus

Lorsque l'entreprise règle ses fournisseurs de manière anticipée et bénéficie d'une réduction, elle enregistre un produit financier.

Schéma d'écriture : Facture d'achat avec escompte

CompteLibelléDébitCrédit
607Achats de marchandises1 000 €
44566TVA déductible (sur le net financier)198 €
765Escomptes obtenus10 €
401Fournisseurs (Net à payer)1 188 €

Revenus des titres

Si l'entreprise possède des actions ou des obligations, elle peut percevoir des dividendes ou des coupons.

Schéma d'écriture : Encaissement de dividendes

CompteLibelléDébitCrédit
512Banque500 €
762Revenus des immobilisations financières500 €

3. Les Valeurs Mobilières de Placement (VMP)

Les VMP (comptes 50) sont des titres acquis dans un but spéculatif à court terme. Leur comptabilisation se fait en deux temps : l'acquisition et la cession.

L'acquisition des VMP

À l'achat, on enregistre la valeur d'entrée au débit du compte de classe 5. Les frais d'acquisition peuvent être enregistrés en charges (627) ou intégrés au coût.

Schéma d'écriture : Achat d'actions (VMP)

CompteLibelléDébitCrédit
503Actions (VMP)5 000 €
627Services bancaires (Frais d'achat)50 €
44566TVA déductible10 €
512Banque5 060 €

La cession des VMP (Vente)

Lors de la revente, on compare le prix de cession à la valeur d'achat pour déterminer si l'on réalise un gain (produit) ou une perte (charge).

Cas 1 : Plus-value (Gain) Prix de vente : 6 000 € > Prix d'achat : 5 000 €

CompteLibelléDébitCrédit
512Banque6 000 €
503Actions (VMP) (Sortie à la valeur d'achat)5 000 €
767Produits nets sur cessions de VMP1 000 €

Cas 2 : Moins-value (Perte) Prix de vente : 4 000 € < Prix d'achat : 5 000 €

CompteLibelléDébitCrédit
512Banque4 000 €
667Charges nettes sur cessions de VMP1 000 €
503Actions (VMP) (Sortie à la valeur d'achat)5 000 €

Conclusion

La bonne gestion du cycle financier influence directement le résultat net de l'entreprise. Qu'il s'agisse de négocier des escomptes ou de placer des excédents de trésorerie, la traduction comptable doit être rigoureuse pour permettre une analyse financière pertinente.